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Le blog de Silas
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27 novembre 2007

Des détails sur la révolution

Hier, j'ai donc, comme prévu, abandonné la chair de ma chair à des quasi-inconnues et, si je l'ai vécu comme je viens de l'écrire, il ne semble pas en être allé de même pour le principal intéressé, et c'est tant mieux !
29_11_07_1621Le jour "J" a failli être retardé car Silas était un peu enrhumé, en plus de sa conjonctivite, mais il fallait sauter le pas alors ce n'est pas un si petit nez, si coulant soit-il, qui allait nous empêcher d'aller au bout des choses. Or donc, nous voilà, face à la ferme Thonville, bâtiment renfermant les "P'tits calins", il est un peu moins de 9h, le sac est prêt, avec le nécessaire de survie pour la matinée silasienne, que dis-je, l'heure qu'il doit passer sans moi pour un premier essai. J'ai les larmes aux yeux mais je ne veux pas pleurer devant lui, trop peur qu'il ne ressente mes craintes et n'en soit que plus perturbé encore. Alors je retiens. Nous entrons dans la halte-garderie. Christiane, la "chef", nous accueille, dans son tablier synthétique. Elle se souvient du prénom de Silas, c'est bon signe. Le temps d'enlever le manteau du pitchoune, de sortir son "goûter" (eh oui, contrairement aux recommandations de quasi tout le monde, de nombreuses crèches proposent encore des collations en milieu de matinée aux enfants... Pour Silas, ça se résumera à une clémentine et sa ration d'eau fraîche) et sa couche du sac à dos spécial garderie (avec album photo des proches au cas où gros chagrin, puisque ici, pas de tétine ni de doudou...) et hop, Monique, la "chef" en second, me le chope dans ses bras et le distrait tout en me disant "Allez-y madame, partez".

Je suis une personne assez docile (en tout cas, quand on ne me laisse pas le temps de réfléchir) alors je fais comme on me dit, je pars. Mais je me sens encore plus mal d'être ainsi sortie en catimini, de m'être sauvée sans dire au revoir. Alors je pleure, toutes les larmes de mon corps, pendant, oh, au moins 1/2 heure (désolée le papa, de t'avoir inquiété en te téléphonant en larmes...). Ensuite, j'attends qu'il soit l'heure d'appeler, vers 10h, histoire de savoir comment ça se passe et si on tente de le laisser un peu plus : tout va bien, il a un tout p'tit peu pleuré quand il a entendu un autre enfant pleurer mais c'est tout. Là, il est assis à table avec les autres, pour la collation, et comme il aime bien les comptines (qui suivent la collation), on peut tenter de le laisser jusque 11h.

On tente. Et tout se passe bien (on me dira même qu'il est très attentif aux comptines). Jusqu'à nos retrouvailles où, bien évidemment, il a pleuré un bon coup à son tour (il n'a pas pu me rejoindre tout de suite, il y avait un gros meuble entre nous !) mais pas trop et surtout, j'ai eu les plus tendres caresses de visage et les plus gros bisous que j'ai jamais eus (lui aussi, ça va sans dire).

On devait remettre ça aujourd'hui, mais le rhume s'est aggravé et une mauvaise toux grasse commence à se faire entendre alors on va repousser à jeudi, si l'état de monsieur le permet.

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Commentaires
Y
Bravo ma p'tite fée. Bravo bravo. T'as été une vraie chef. Rien qu'à te lire, j'en pleure... alors le vivre, ça a du être une terrible épreuve avec un coeur tout serré. Ce que je préfère dans les séparations, ce sont les retrouvailles, et celles ci ont été formidables dis donc !!! Bon courage pour la suite... On est avec toi, avec vous. Bisous
T
Enfin les détails tant attendus ! Bon ben finalement, tout ça est plutôt positif ! Y'a plus qu'à vous habituer tous les 2 à vous dire au revoir pour que tu ne sois pas frustrée (ou alors, tu lui expliques déjà et tu lui dis au revoir dans la voiture ? Non ?), Silas à s'habituer à entendre râler les autres enfants et toi à t'habituer à faire autre chose que des activités silasiennes... ;)<br /> Bisous à vous 3 1/2
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