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Le blog de Silas
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9 février 2009

À l'école...

... Silas apprend :

- à bouder, ou du moins, faire semblant pour rigoler puisque grâce au ciel ou à je ne sais qui d'autre, ce n'est heureusement pas dans sa nature :) Toujours est-il que, de temps en temps, je le retrouve bras croisés contre son front sur un mur et quand je lui demande ce qu'il fait, il répond "ze boud'"... (avec un petit rire sous cape que j'adore). Si je dois alors le préparer pour la sieste (c'est souvent contre le mur du couloir de l'étage qu'il aime "bouder"), il me suffit de lui dire "viens bouder sur ton lit alors..." pour qu'il rapplique et se mette l'oreiller sur la tête en pouffant de rire...

- à crier, que dis-je, à hurler. No comment. Enfin si, ça + sa petite soeur qui fait des vocalises, ça donne de jolis concours de "celui-qui-va-crier-le-plus-fort-et-de-préférence-quand-maman-parle" à table, au repas de midi...

- à dire "je sais pas"...

Pour être tout à fait honnête, il a aussi appris quelques trucs positifs comme mettre son manteau tout seul, dire au revoir à maman sans pleurer, aller seul jusqu'à la porte de sa classe avec son sac sur le dos. Il fait également de gros efforts de prononciation et je dois reconnaître que la maîtresse y est sans doute pour quelque chose mais dans le fond, comment savoir ?

En tout cas, il semble prendre du plaisir pour le moment à l'école, ne traîne pas des pieds pour y aller et répète souvent "c'était bien l'école" (de préférence quand je suis fâchée par une petite bêtise : aurait-il aussi compris comment détourner le sujet d'une conversation déplaisante ?) : dans 10 jours, nous avons notre première rencontre parent/professeur où on va nous faire part de ses premières évaluations. Pfff 2 ans et demi et déjà, il est évalué... La maîtresse m'a dit que c'était interne, sur des points tels que le comportement en classe, les relations avec les autres enfants, etc. pour le suivi des enfants dans l'école mais quand même. En tout cas, ce sera pour moi l'occasion de poser quelques questions sur sa pédagogie parce que pour l'instant, tout ce que je sais est qu'ils sont séparés en 4 petits groupes de 4 élèves, 1 travaillant avec la maîtresse (genre à la peinture), 1 autre avec l'ATSEM et les 2 derniers tout seuls (en bibliothèque par exemple, et ils doivent ainsi apprendre à "gérer la vie en communauté" juste entre eux)

Aujourd'hui, la maîtresse m'a, par ailleurs, donné son "cahier de vie", un cahier où elle colle des instants choisis de sa classe, avec des photos des enfants en situation, les textes des comptines, le récit (bref) de certains événements, et que les parents peuvent compléter s'ils le souhaitent (une sorte de blog sur papier quoi ;)) : nous allons bien sûr le compléter mais je vais aussi, dès que je trouve le temps, mettre ici des scans de ses contributions à elle.

À part ça, le papa est à l'agonie (il combine grippe + sinusite + trachéite  après sa conjonctivite de la semaine dernière) et a dû prendre la position verticale environ 30 minutes sur tout le week end. Pour vous dire, il est même pas allé travailler aujourd'hui, il est toujours allongé...
Silas va mieux même s'il tousse toujours un peu et mouche toujours pas beau pas beau.
Anouchka a chopé l'truc aussi cette fois mais ça reste gérable pour l'instant.
Et moi, ben, ça va :)

Et sinon, aussi, c'est l'anniversaire d'un Picpic aujourd'hui, alors on pense à lui et on lui envoie des bisous :)

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Commentaires
K
de t'avoir blessée, ce n'était pas mon intention.<br /> ça n'arrivera plus.
Y
Je suis désolée que tu le prennes sur ce ton...<br /> J'en suis même blessée.<br /> J'ai bien précisé que le blabla n'était que de ma réflexion à moi, pas de te faire comprendre que tu agis mal ou bien. Moi aussi j'ai le droit de réfléchir sans qu'on me sorte des arguments qui concerne d'autres personnes, d'autres familles, encore une fois qui font des choix peut-être différents des miens (je résume tout de même noir sur blanc mes propos précédents : Je me sentirai capable, disponible et soutenue par une moitié qui n'existe plus de mon côté, je foncerai à fond sur la non-sco), mais toujours hyper respectables. <br /> Et quand je pose des questions, ce sont des questions... pas des attaques supposées.<br /> Ca m'apprendra de réfléchir à haute voix... et de dire ce que je pense sur ce que je pensai être un lieu où l'ouverture et le respect de libre pensée... Je pense t'avoir jugée à aucun moment... Tu es à fleur de peau et d'une susceptibilité incroyable alors qu'il n'y a pas lieu de l'être... Car quoi que tu penses, quoi que tu dises, quoi que tu supposes, j'ai été et je suis ta première "supportrice" dans ta démarche, et je le resterai, seule de mon côté, toujours fidèle, même si aujourd'hui j'ai compris que je n'avais plus liberté d'écrire ici.<br /> Je suis désolée.<br /> Vraiment....<br /> Mais je vais finir par t'étonner peut-être sur ton mail privé...<br /> Bye...
K
L'adresse du génial forum Montessori très chronophage mais qui n'est sans doute rien à côté de ta bibliothèque surchargée est :<br /> http://montessori.forum-actif.net/<br /> Bonne lecture
K
Pfff, j’aurais dû prendre mon ordi dès mon réveil à 3h15 cette nuit plutôt que de tenter vainement de me rendormir...<br /> Bon alors, je réponds au fur et à mesure (je n’ai pas encore lu jusqu’au bout mais il y a des choses qui m’interpellent tellement que je ne peux pas attendre) :<br /> - cauchemars, + de choses nouvelles à assimiler seulement en semaine, je vois le lien : mais a-t-il besoin d’assimiler autant de choses nouvelles en si peu de temps et surtout, quelles choses ? (je ne fais que poser la question, je n’ai pas la réponse).<br /> - Pas compris ton histoire de gros yeux et de procès d’intention : je dis juste que je suis vigilante comme je le suis également quand je le laisse à ma propre mère, ça me parait plus sain que de le larguer les yeux fermés à des inconnus... (et comme tu dis l’être aussi à la fin de ton commentaire). Mais bon, on dira que je suis surprotectrice et parano si ça peut faire plaisir, ce qui m’importe, c’est que mes enfants soient heureux, peu importe ce qu’on pourra penser de moi...<br /> - Comportement à l’extérieur : je ne crois pas avoir écrit que je rendais l’école responsable de ça mais Silas et Anouchka seront en contact avec ce genre de comportement bien plus souvent à l’école qu’à la maison...<br /> - D’ac aussi avec Fractale et justement, je pousse la réflexion au bout et je me dis « pourquoi limiter au versant « éveil » l’implication des parents quand c’est possible de faire plus ? »<br /> Bon après en vrac : je maintiens que je trouve toute nouvelle rencontre enrichissante (ouverture d’esprit sur la différence, notamment) et j’avoue que j’ai un peu de mal à lire tes craintes sur les répercussions de tes préférences sexuelles sur l’intégration de ton fils à l’école, ce serait trop long à détailler ici mais j’en parlerais bien en direct avec toi un de ces 4... Je pense au contraire que tu seras capable grâce à ton parcours « hors-norme » de lui insuffler un véritable respect des différences et une ouverture d’esprit essentielle à une vie riche et « comblante ». Sur la société actuelle, pas d’objection, je ne comprends pas ton intervention à ce sujet. Les livres et tes notes au bac, bravo, t’es chanceuse, mais ce n’est pas le cas de tout le monde et ceci dit, tu confirmes ici mon sentiment par rapport aux notes et à l’intérêt de la scolarisation « classique » : et non, tu n’y es pas arrivée par esprit de compétition selon ma définition personnelle (et quand bien même, tout le monde a ses défaut et j’ai celui-là moi aussi...) mais par dépassement de toi-même et c’est ça, moi, qui m’intéresse. Tu reviens plusieurs fois là-dessus, j’espère m’exprimer assez bien cette fois pour que tu comprennes le fond de ma pensée : aller au bout de soi-même, ce n’est pas être le premier ou le meilleur selon moi, par rapport aux autres donc. Le premier m’intéresse, le deuxième me fait peur...<br /> Choix des livres : où as-tu lu que 1. Je choisirais des livres pour les enfants moi-même et que 2. J’avais la prétention de mieux les choisir que des fonctionnaires bardés de diplômes ? Dans l’école à la maison selon ma vision des choses, les enfants choisissent leurs lectures (et puis, de toute façon, s’ils veulent passer le bac français, ils seront bien obligés de lire ceux du programme...). Lors de mes « hautes études », j’ai eu la chance de suivre l’enseignement d’un instituteur suivant la pédagogie Freinet qui te tient tant à coeur apparemment et qui nous a raconté comment son fils avait appris à lire. Le père lui avait purement et simplement interdit de prendre des livres dans la bibliothèque. C’est assez clair ?<br /> Quant à l’apprentissage des choses qu’on peut et ne peut pas faire : viens vivre quelques jours ici, et tu verras bien par toi-même qu’il le sait déjà... Ne serait-ce que d’avoir une petite soeur qui fait des siestes qu’on ne doit pas déranger par certains jeux bruyants qu’il voudrait vraiment faire à ce moment-là, crois-moi, c’est un sacré apprentissage de la maîtrise de ses désirs, pas besoin d ‘école pour ça...<br /> L’école étouffe selon moi des vocations plus que des personnalités. Alors certes, si c’est vraiment profond, ça remonte en surface à un moment ou à un autre mais quelle perte de temps et d’énergie de devoir en passer par là au lieu de suivre tout naturellement l’élan constructeur qui nous anime ! Je ne crois pas surestimer l’école, je crois qu’elle n’est simplement pas la forme d’instruction la plus adaptée au développement personnel des individus que nous sommes. Quant à tes différents avec ta mère, je pense justement que l’école est souvent une bonne excuse (très valable par ailleurs dans la plupart des cas) pour les parents de s’effacer de l’aspect instruction de la vie de leurs enfants. Moi-même, si je n’étais pas une boulimique de connaissances sur les sujets qui m’intéressent (comme l’instruction), je serais bien aise de croire sur parole tout ce que me disent les enseignants mais voilà, je suis comme je suis et du coup, ben j’entend pas mal de trucs qui me font un peu bondir alors je cherche des alternatives (car il est hors de question pour moi de fliquer mes gamins à peine rentrés de l’école pour contrôler ce qu’ils ont fait, comme il est hors de question de les laisser livrés à eux-mêmes et à cette sacro-sainte institution...).<br /> Bon, là, je jubile : je te cite « car oui, j’évolue, et même je n’ai jamais autant voulu évoluer, lire, apprendre, connaître… que du jour où j’ai quitté l’école » : tadaaaaaaaam ! (No comment ou plutôt si, une question : l’école étoufferait-elle aussi l’envie d’apprendre tant qu’on y est enfermé ?).<br /> D’accord avec toi cependant sur la possibilité de changer de voie (voire de structure) en fonction de ce qui se passe et des souhaits de l’enfant, c’est ce que j’ai bien précisé d’ailleurs : n’être bloqué sur rien, si ce n’est le souci constant du bien-être et de l’épanouissement harmonieux de mes enfants. Je crois que ceci répond à ta question sur les dissections de pieds de cochon. A la question : « comment vivent la période examens les non-scos », que je me suis posée évidemment, les réponses que j’ai trouvées sont trèèèèès rassurantes. <br /> Tu dis que tu n’as pas le choix en ce qui te concerne : je n’en suis pas certaine, je crois avoir croisé des mamans solos qui pratiquent l’iEF, je ne sais plus comment elles peuvent le faire mais je serais vigilante la prochaine fois que j’en croise pour te donner des pistes si ça t’intéresse. Et pour ce qui est de la difficulté de le vivre quand on échoue, que te dire si ce n’est : seras-tu moins mal à l’aise si c’est à cause du système collectif qu’il échoue ? Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’échouer ? Un ami à moi rencontré au cours de mes « hautes études » réussissait très bien et était on ne peut plus malheureux : il avait un jour osé demandé à un conseiller d’orientation comment faire pour être berger, son rêve le plus cher... Il a depuis tout plaqué et réalisé son rêve car c’est quelqu’un de très fort intérieurement mais même s’il n’en a pas gardé que du négatif, il a un fort sentiment de gâchis sur ces quelques années où il s’est senti « anormal » parce qu’il désirait simplement être berger et non énarque. <br /> Ta réflexion sur l’école à la maison qui n’est pas plus la panacée que l’école en collectivité : pffff, comment réussir à faire comprendre que JE RÉCLAME JUSTE LE DROIT DE RÉFLÉCHIR SANS QU’ON ME SORTE TOUT DE SUITE LA PANOPLIE D’ARGUMENTS DE CE GENRE ????????????? C’est marrant comme ça arrive alors que je me pose la question de l’école à la maison et que ça n’est pas arrivé quand il a été question de suivre le troupeau... Là, désolée, mais je commence à être sacrément énervée. Je pense que je vais purement et simplement arrêter de répondre et faire à ma manière : chacun pensera ce qu’il voudra, ne compteront pour moi que les résultats dans quelques années, quand j’aurai fait de mon mieux, sur le principe du dépassement de soi-même et non de la compétition avec le modèle scolaire traditionnel, zut à la fin !<br /> Ah ben tiens, si, j’en rajoute : sur le fait que les programmes ne sont pas faits par les instits, relis bien ma toute première réponse à Cian et arrête de délirer sur le fait qu’on est tous des trépanés apolitiques et sans opinion sociale. : le choix d’IEF, si on arrive là, sera d’abord et avant tout un choix politique justement car je fais partie des votants qui subissent, n’en déplaise à mon popotin.<br /> Bon, voilà, désolée je me suis lâchée un peu sur le ton mais je commence à saturer de devoir justifier des choix qui ne sont même pas encore faits alors qu’on ne demande jamais à un parent de justifier son choix de mettre son gamin à l’école, voire dans telle ou telle école en particulier. Désolée, ça tombe sur toi, je te remercie pour la confiance que tu as en moi prouvée par ta liberté de ton mais si le but est de me pousser à me radicaliser, c’est en bonne voie... Allez, zen, la journée commence à peine, je vais aller faire un tour sur des blogs paisibles d’IEF qui donnent envie avant de faire le plein de câlins de mes joyeux oisillons histoire de me ressourcer un peu.<br /> Au passage, depuis le début des vacances, certes récent et c’est sans doute encore un hasard, je trouve Silas beaucoup mieux. Moi aussi du coup et on est dans un cercle vertueux qui nous fait beaucoup de bien l’un à l’autre. Mais histoire de pas relancer la polémique, on dira que c’est justement l’alternance des périodes scolaires et de repos qui fait ça, n’est-ce pas ?
Y
Alors voilà…<br /> J’ai trouvé 5h devant moi pour y apporter mon grain de sel à la bourre, comme ça, le coup de feu est passé, et tout le monde se fout de ce que je vais dire ci après. Chouette ! ! ! J’peux dire ce que je veuuux ! ! ! ! !<br /> Blabla introductif : J’ai pris des notes dans l’ordre chronologique de lecture des com’, donc désolée pour l’organisation certainement un peu confuse et pas très ordonnée de mes propos. Et je précise aussi que le blabla qui suit ne concerne que mon avis rien qu’à moi, et qu’aux dernières nouvelles, je ne suis pas le maître du monde.<br /> <br /> => Depuis son entrée à l’école, les cauchemars :<br /> 1 – La nuit, l’enfant assimile ce qu’il a appris en journée. Cela se traduit par des cauchemars ? Pourquoi pas… C’est peut être signe qu’il assimile aussi, non ? <br /> Des cauchemars uniquement la semaine et pas le WE ? Peut-être parce qu’il lui arrive plus de choses « nouvelles » dans une journée d’école que dans une journée à la maison le WE… (j’ai pas dit moins intéressantes, hein !)<br /> 2 – C’est quoi cette façon de faire des procès d’intention avec de gros yeux fixés sur la porte de l’école ? Humm ? ? Es-tu sure à 100% qu’il n’y a pas de concours de circonstance possible ? (Désolée, je ne suis pas prof, ni instit, ni pédagogue, ni CE, ni psy…. Mais j’ai 15 ans de journalisme derrière moi, et je raisonne avec ma casquette de journaliste : Vérification de l’information. Vérification des sources. Ne ressortir QUE ce qui est dit, sûr, prononcé, et si il y a une piste de peut être : en tenir compte).<br /> <br /> => Comportement à l’extérieur (gueuler dans la rue) : <br /> Est ce la seule faute de l’enseignement ? Perso, j’opte plus pour des fréquentations avec d’autres élèves dont l’éducation familiale n’est pas suivie avec autant d’attention et d’amour que chez toi.<br /> <br /> => « L'éducation d'un enfant incombe en majeure partie à l'entourage familial qui apporte un versant d'éveil, et de plein de choses à côté ».<br /> Je rejoins complètement Fractale. Ne serait-ce pas là la base de la pédagogie Freinet effectivement ? (dont il y a aussi à piocher dedans, tout comme dans la pédagogie Montessori)<br /> <br /> => L’éducation se cale sur notre société, notre société actuelle, ici, en France. <br /> Ben oui… Faut bien être quelque part à un moment donné… J’ai pas choisi de naître en 1973 en France, mais j’en suis tout à fait ravie. L’herbe est peut être plus verte ailleurs, mais il y a aussi des déserts et j’aime bien tondre ma pelouse à moi chez moi ici et maintenant, même si rien ne m’empêche d’aller vivre ailleurs…. Je suis très bien là où je suis…. Les goûts et les couleurs….<br /> <br /> => Kat : « toute nouvelle rencontre est enrichissante ». <br /> Perso, pas d’accord. Enfin pas toujours enrichissante de façon positive. Je vais orienter le débat vers un autre point de vue… L’école me fait peur dans le sens où j’ai peur que ce soit un endroit où mon enfant soit mis à l’écart et montré du doigt (avec la délicatesse des mioches) du fait que sa Maman (c’est moi !) est homosexuelle, qu’il soit né dans une famille homoparentale (quoique… depuis… je pourrais réviser mon propos… mais bon… on ne va pas trop compliquer non plus….), et qu’il entende dans l’enceinte de l’école (ca ne peut pas être dans son environnement, j’ai choisi mes amis ! ! !) des propos blessants pour un petit qui n’a rien demandé. Alors oui, je me suis dit qu’une des solutions pour éviter cela serait d’opter pour une non-sco…. Mais la solution est elle vraiment de fuir ce qu’on craint toute la vie pour ne pas être blessé, ou est ce d’avoir la force, les outils, le répondant nécessaires pour ne pas être blessé ?<br /> Si je parle de ça, maintenant à vous de faire le rapprochement avec les com’ précédents… Je suis sure que vous trouverez vers quoi caler ma réflexion…<br /> <br /> => Livres mis au programme par l’éducation nationale : <br /> Ben oui, car il faut bien une base pour un enseignement « similaire » à Brest comme à St Trifouillis les oies….<br /> Ca m’a fait suer au possible de lire le Rouge et le Noir, les Misérables, le Bourgeois gentilhomme etc…. mais en même temps, ça me permet aujourd’hui juste de pas trop passer pour une idiote quand je joue au Trivial Poursuit (c’est pas pour autant que je gagne, hein !). Mais comme quoi… ca peut servir dans le jugement des autres joueurs ! Ah…lala…. Le qu’en dira t-on…<br /> <br /> => Le dégoût de la littérature à cause de ces livres au programme qui fait aujourd’hui une lacune pour toi : <br /> Allez.. je vais vous révéler une partie de ma vie (v’z’êtes contents hein ?) ! J’ai toujours été dernière ou avant dernière de tous mes cours de français. Une cancre. Une nulle. Bref, appelez ça comme vous voulez, la prof, elle a dit : « Melle X (zezette épouse x, c’est pas moi hein… mais dans cet exemple précis, c’est moi !), vous allez passez le bac de français parce qu’il faut bien le faire… hein… mais bon… c’est déjà foutu d’avance pour vous… Vous n’avez aucune chance… ». Au final, dans ma classe de première, 3 élèves seulement ont eu le Bac français. Je faisais partie de ces 3. Incroyable ! Mais vrai…. Et je me suis même payé le culot d’avoir des points d’avance ! Et là, vous vous dites pourquoi ? Elle a payé le correcteur ? Ben non…. J’étais juste fan de Mylène Farmer à l’époque (je me suis soignée depuis). Elle avait sorti à l’époque l’album « Ainsi sois je », et mis en musique un texte de Beaudelaire : l’horloge. En bon fan, je m’étais renseignée sur Beaudelaire, qui c’était, ce qu’il avait écrit blablabla… Et le jour du bac, je tombe sur un texte de Beaudelaire ! Miracle ! Alors j’ai eu le bac français, oui, mais pas grâce à l’éducation nationale, mais grâce à mes lectures annexes. (Faut dire que côté littérature, j’avais dans ma biblio à cet époque Les fleurs du mal, donc, et la collection complète du Petit Nicolas… pas bezef… Aujourd’hui, je n’ai pas assez de place dans une maison de 300 m2 pour ranger tous mes bouquins…..)<br /> En terminale : rebelote. Mlle X (c’est toujours moi) toujours dernière des cours de philo. J’adorais pourtant. Je trouvais ça passionnant, mais j’ai jamais eu plus que 4/20 malgré toute ma bonne volonté.<br /> Aujourd’hui, j’ai 15 ans de journalisme derrière moi, et je viens de monter mon entreprise, une agence de communication et ma principale source de revenu vient de ma branche rédaction de contenu. L’écriture, c’est ce qui me fait vivre. Ma plume, c’est mon job. Et je crois la manier plutôt pas trop mal, hein Kat qu’on a bien rigolé sur mon blog ? ;o)<br /> Je ne rêve que d’une chose : croiser sur mon chemin aujourd’hui mes anciens profs de français et de philo ! ! J’ai comme qui dirait 2 mots à leur dire….<br /> Je n’arriverai à rien d’après leur propos de l’époque ? Ok… mais quelque part, ma force de caractère, et l’esprit de « compétition » m’a sauvé…. Je ne sais pas si je ne dois pas les remercier finalement….<br /> <br /> => Apprendre à la maison : <br /> Tu vas certainement choisir pour lui des livres. Seront-ils mieux parce que ce sera toi qui les auras choisis et pas l’éducation nationale ? Au final, l’enfant sera tout aussi passif dans ce choix. Et s’il ne veut pas lire un livre que tu lui achètes, quel sera ton comportement ? D’accord, on ne le lira pas, ou le « forceras »tu à le lire quand même ? Est ce que tu céderas avec en résultat pour l’enfant avoir bénédiction dès qu’une chose qu’il ne veut pas faire soit effectivement écartée ? Dans la vie, on fait des choses qu’on aime ET des choses qu’on aime pas. Cela aussi fait partie de l’éducation à mon avis. Une vie idéale, c’est loin de la réalité qui l’attend, malheureusement. <br /> <br /> => Tu dis que l’école étouffe certaines personnalités.<br /> Si personnalité il y a, elle ne sera pas étouffée ad vitam eternam. Chasser le naturel, il revient au galop… Il y a à prendre et à laisser à l’école… comme partout… Je suis persuadée qu’avec l’amour, l’aide, le soutien, l’attention que vous portez à vos enfants, ils auront chacun une personnalité magnifique et unique… Je crois que tu surestimes un peu trop l’école… Elle a des pouvoirs, certes, mais pas des super pouvoirs qui n’existent que dans les films de science fiction….<br /> Perso, j’ai raté mon parcours scolaire (pas dans le sens où j’étais en échec, j’étais d’ailleurs plutôt pas mauvaise, sauf en français et en philo comme vous savez….). Dans le sens que j’ai été mal orientée. Je n’ai pas été informée des choix de voies possibles. Jamais rencontré la moindre conseillère d’éducation. Du coup, on m’a refourgué en G3. L’éducation nationale a sa part de responsabilité, oui, pourquoi pas… mais ma Maman est surtout en grosse partie responsable, car très attentive à mon éducation, au fait que je dise bonjour, merci, au revoir, polie, bien élevée, oui. Mais elle ne m’a jamais aidée à faire le moindre devoir, pas du tout attentive à ma scolarité à me guider sauf en me disant qu’il fallait réussir. Point. Elle était attentive juste le jour où elle recevait mon bulletin trimestriel. Et là, j’étais punie où non en fonction effectivement des appréciations des profs. Il n’y a jamais eu la moindre communication entre nous (aujourd’hui c’est toujours très houleux entre nous). Quand je voulais donner mon avis ou poser une question, j’avais en retour toujours le même refrain : « tu ne réponds pas et tu baisses les yeux ». Je n’ai jamais eu son accord pour aller à une boum…. Pas mal comme autarcie hein ? Et aujourd’hui, j’ai une agence de communication ! Encore une fois, tout est question de volonté, de force de caractère (d’après moi).<br /> <br /> => Pas assez de moyens dans l’éducation nationale :<br /> Oui, c’est vrai… mais les moyens ne font pas tout non plus. <br /> <br /> => Alternative : écoles du nord ? Quelqu’un parlait de Finlande…<br /> Je crois aussi qu’il y a du bon à prendre dans ces pays là sur ce sujet (et d’autres aussi comme la force syndicale et le système d’emploi…. mais bon, ce sont d’autres sujets, et Yena tu parles déjà trop….. la ferme).<br /> <br /> => Faire soi même ses légumes, ses yaourts : <br /> J’ai fait. Mais aujourd’hui, un magasin bio s’est monté à 500 mètres de chez moi. Mon magasin de produits congelés a désormais un rayon bio : Cela a changé ma façon de cultiver : aujourd’hui je jardine plus pour le côté ludique et pédagogique pour mon gamin. Je pioche à droite, à gauche les produits qui me semblent bons pour moi et pour lui. En éducation, eh ben….. c’est pareil je crois ! Je n’aime pas l’extrémisme, le radicalisme. J’aime bien l’idée de faire mon marché à droite, à gauche, en fonction du temps, des envies, de mon évolution (car oui, j’évolue, et même je n’ai jamais autant voulu évoluer, lire, apprendre, connaître… que du jour où j’ai quitté l’école). Et pourquoi ce serait autrement pour l’éducation de mon enfant ? Une année en public ? une année en privé ? Une année dans cette école car je connais la réputation de tel ou tel instit et que ça me plairait que mon fiston fasse une année avec cette personne ? Eh bien pourquoi pas ? Après tout, la carte scolaire, elle bat de l’aile, non ? (je mets un « ? » car je n’ai pas suivi la toute dernière actu sur ce sujet….). De la même façon (et c’est une question, car je ne sais pas si c’est possible), pourquoi pas quelques années de non-sco et quelques années de sco ? Ben quoi ? Quand on est en non-sco c’est un choix pour la vie ?<br /> <br /> => Se battre contre les autres dans une compétition (école, vie), ce n’est pas forcément écraser les autres, mais être compétent et donner un travail de qualité, avec un soupçon de volonté, en adéquation avec le résultat souhaité : obtenir un job par ex. Atteindre un objectif, c’est se prouver à soi même quelque chose, pas se prouver qu’on peut écraser les autres… Enfin… pas pour tous !<br /> <br /> => Un point me chagrine :<br /> Comment vivent la période examens les non-sco ? Et quand il y a non-sco, c’est jusqu’à quand ? Nan parce que si il veut faire médecine, tu vas pas lui apprendre à disséquer et faire des points de suture sur des pieds de cochon, hein ? Rassure moi (et les futurs patients aussi….) ! ! ! !<br /> <br /> => Ce n’est pas de « tirer le premier » (je reprends tes propos) qui importe, mais de tirer du mieux qu’on peut et y mettre tout son cœur. Coubertin, balance ta citation pour la ième fois, c’est le moment….<br /> <br /> => L’école n’est pas la panacée. Je crois que c’est vrai. L’éducation à la maison non plus à mon avis. Tout est encore une fois une question de personne. Tous les enfants non scolarisés ne sont pas humanistes. Tous les enfants scolarisés ne sont pas formaté à un moule précis. Il faut trouver son équilibre avec ce qu’on a, ce qu’on souhaite, nos moyens etc….<br /> <br /> => « Les parents doivent corriger les erreurs du système et rectifier certains apprentissages mal faits : or cette situation de rattrapage me paraît bien plus compliquée »<br /> Ce n’est pas du rattrapage pour des parents attentifs, mais de l’accompagnement. Si il y a rattrapage, c’est que tu as loupé une longue étape. J’en doute te concernant…. <br /> <br /> => L’école est très réglementée aujourd’hui ? Plus qu’avant ? Oui, c’est vrai. La circulation sur les routes aussi. L’alimentation aussi. Tu veux fumer ? Ok, mais c’est pas faute d’avoir prévenu sur les paquets que c’était pas bien à coup de lois et de décrets. Depuis quelques années, il y a eu l’arrivée de la ceinture de sécurité, des limites d’alcool au volant etc… Et oui, la terre tourne, le monde change, l’homme change…. Et alors ? On fait un sitting et on réinstaure le verre de lait obligatoire à la récré ?<br /> <br /> => Frédé : « Etre parent, c’est être l’éducateur première ligne ». <br /> Oui ! Oui oui oui oui oui oui ! (Je continue où vous avez capté que j’étais d’accord ?)<br /> <br /> A côté de ça…. Je crois qu’une chose a été bizarrement oublié dans vos débats : c’est que les programmes de l’éducation nationale ne sont pas faits par les instits, mais par les politiques ! Vous ne parlez jamais de politique dans vos propos ! Je trouve ça hyper étonnant ! ! ! ! <br /> Outre le fait que je trouverai indélicat le fait d’entendre quelqu’un se plaindre de l’éducation nationale si cette personne ne s’est pas rendue aux urnes, (voire qu’elle a mis un bulletin pour mettre soit disant son popotin en sécurité gardé par 3 milliards de CRS plutôt que pour mettre le popotin de ses gosses sur des bancs d’une école avec des moyens….), je pense que la loi du plus fort, elle se joue aussi et avant tout en politique. De là en découle beaucoup de choses…. Il y a un peu plus de la moitié des votants (je ne dis pas « population » volontairement) qui mène les débats et fait les programmes de nos culottes courtes (et nos vies d’adulte aussi !), et un peu moins de la moitié des votants qui subit.<br /> Exister, c’est aussi une compétition pour que sa voie soit entendue… Au final, ça peut se jouer pour pas grand chose…<br /> <br /> Voilà… je ne sais pas si j’ai fait avancer le débat, mais au moins, j’ai passé 5h à penser à un sujet qui me passionne : l’éducation de mon gamin (et merci à tous de ce superbe débat). Le choix de mon côté n’existe pas. Je vis seule, j’élève seule mon gosse, et faire l’école à la maison, cela suppose que je ne travaille pas… Impossible. Notre liberté, aujourd’hui, c’est d’arriver à vivre de mon activité pour faire ce qu’on veut tous les deux, lui donner les moyens d’apprendre, de découvrir… Alors je ne ferai pas d’école à la maison, mais en revanche, j’ai monté ma boite à mon domicile et je travaille à la maison, point déterminant dans ma façon de voir l’éducation de mon gamin, dans le sens où je suis présente pour lui sans avoir à demander à un patron de m’absenter parce qu’il est malade, ou parce qu’il fait beau et qu’on voudrait se faire une sortie pédagogique ensemble etc… Parce que je veux être présente à ses côtés et lui apprendre d’autres choses ou autrement, aussi, que l’éducation nationale.<br /> Précision drôle : presque toute ma famille est dans l’éducation nationale !<br /> A côté de ça, je me suis payé le luxe (c’est cher) d’avoir dans ma bibliothèque tous les livres nécessaires pour l’obtention du CRPE. Plus un rayon entier de bouquins sur la pédagogie à l’école, les programmes, apprendre par la science etc, et les instits qui suivent ce débat savent certainement à quelles références de bouquins je fais allusion…<br /> Alors si mon gamin loupe quelque chose à l’école, j’ai tout à la maison pour lui palier ses éventuelles lacunes… ou au moins essayer. <br /> J’avoue aussi qu’en optant pour une non-sco, je serai très mal à l’aise si j’échouais dans son éducation « école ». Je m’en mordrais les doigts. Je ne pourrais pas le vivre sereinement. Je préfère être vigilante et être là en plus, en cas de besoin, qu’être là exclusivement avec tout ce que ça suppose comme résultat, aussi. Peur de ne pas être à la hauteur.<br /> Instit, c’est un métier, et j’admire ce métier au plus haut point. <br /> Mais tous les garagistes ne sont pas de bons garagistes… tous les boulangers ne font pas tous du bon pain… etc…<br /> Quoi qu’il en soit, VOTRE choix sera VOTRE choix, et avec une telle volonté, il est tout à fait respectable et je t’admire, Kat, et tu sais au combien. Je sais que tu choisiras non pas ce qu’il y a de mieux pour toi, avec ton expérience, mais ce qu’il y a de mieux pour eux. <br /> <br /> PS : Alors ? Je le gagne ce filet garni du post le plus long ?
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