C'est fait...
Réveil spontané parfait et de bonne humeur à 7h30, après 2 cauchemars (à 1h et à 5h, comme d'hab'), préparatifs efficaces (vêtements préparés hier soir mis sans problèmes, petit déj facilité par la nouveauté du benco dans le bol de lait, brossage de dents accepté grâce au retour en grande pompe du dentifrice (retiré de la circulation il y a quelques semaines pour cause de mangeage abusif), sac préparé hier soir (pas encore de fournitures scolaires, juste une tenue de rechange en cas d'accident pipi et les photos pour la maîtresse ; pas de goûter non plus, ici, on respecte les conseils de l'OMS et on évite le grignotage entre les repas !)), surprise de l'imprévu "neige" mais papa prévenant qui prépare la voiture de maman (dégivrage et déneigement), manteau et "taboule Tintin" (= cagoule Tintin), dernier calin à papa (qui reste exceptionnellement aujourd'hui avec Anouchka jusqu'à mon retour), départ de la maison à l'heure prévue à peu près (8h27 : l'école commence à 8h45 et se trouve à 5 minutes en voiture en temps normal mais avec les quelques centimètres de neige qu'il y a sur la route, on prévoit large), tout roule.
Et voilà, première rentrée scolaire pour Silas, sous la neige donc s'il vous plaît et, du coup, sans maîtresse, coincée sur la route : monsieur était RA-VI de retourner dans ces lieux avec maman, de regarder les autres enfants, de souhaiter "bônané" à Elisa, l'ATSEM, et à Charline, la dame de service, de découvrir au programme du lundi matin un peu de gymnastique, tout ça tout ça. Il était ravi donc, tant qu'il s'agissait d'observer tout ça d'un oeil extérieur. Dès l'instant où il a été question de s'asseoir aux côtés des autres sur le banc, je n'ai plus eu que pleurs et cris et c'est sous des hurlements de supplication que je l'ai quitté, la mort dans l'âme, le laissant aux bons soins (j'espère...) d'Elisa... J'aurais préféré que la maîtresse à qui je le confie soit là pour passer le relais plus sereinement (ça fait quand même 2 semaines qu'on le prépare à la voir, elle, et pas une autre...) mais je ne suis pas convaincue que ça aurait changé beaucoup la donne alors bon.
C'est fait.
Mon petit bonhomme est à l'école.
Pfffffffffff.........
Edit de 14h18 (ouf, les deux loustics dorment : le coup de feu du midi maintenant qu'Anouchka mange à table en plus des tétées, c'est quelque chose !)
Je suis allée récupérer le Silasou avec ma Nouka sous l'bras (comprenez, en écharpe sur la hanche) par au maximum -17°C (et j'exagère à peine, croyez-moi, les 10 minutes d'attente devant la grille nous ont au moins permis de choper 3 pneumonies et demi !) : avant d'arriver devant sa classe, je croise Charline - toujours dame de service - qui me dit que ça s'est bien passé (petit OUF) et, en effet, à ma vue, Silas ne fond pas en larmes (grand OUF), comme lorsqu'il vivait mal les séparations à la garderie et gardait en tête durant la matinée le sentiment d'abandon qu'il ressentait à mon départ et qui ne demandait que mon apparition pour reprendre le dessus dans son p'tit coeur. La maîtresse me dit, elle aussi, que ça s'est très bien passé, puis la directrice que je croise un peu plus tard. Je n'en demanderai pas plus aujourd'hui, arrivée la première, je suis déjà la cause d'embouteillages dans le couloir derrière moi, mais dès demain, je cuisine tout le monde pour en savoir un peu plus. Ben oui parce que même si Silas met beaucoup de bonne volonté, difficile de savoir comment ça s'est passé et ce qu'il a fait. Je retrouve donc mon loulou les yeux un peu resserrés parce qu'il a quand même un peu pleuré mais le sourire aux lèvres et avec une bonne énergie positive. Il me parle d'abord du toboggan (au moins 5 fois) alors qu'avec la neige, les enfants ne sont pas allés en récréation : sans doute l'a-t-il regardé depuis les fenêtres de la classe. Puis, ses premiers mots sont "a'gole à 'cole" ce qui signifie en gros qu'il a rigolé à l'école : immense OUF accentué par l'impression qu'il donne de vouloir y retourner dès demain (ce qu'il me dit à plusieurs reprises ensuite). Ensuite, je mène ma petite enquête et crois comprendre qu'il a lu des livres, fait un peu de dessin, chanté des comptines (même s'il m'a chanté - pour illustrer son propos - celle inventée par Monique, la dame de la garderie...) et fait de la gymnastique. Il me dit également que la maîtresse est gentille, que l'ATSEM lui a donné la main, il se rappelle qu'il a pleuré quand je lui ai dit "à tout à l'heure" et blablabla et blablabla car voilà le 2e effet Kiss Cool de l'école : mon Silas plutôt peu loquace en général est pris ce midi d'une stupéfiante envie de parler, il raconte, raconte, raconte (on comprend pas tout, mais l'objectif n°1 de la scolarisation selon la directrice (développer le langage) semble bien engagé). Pas d'accident, côté pipi, mais je me demande s'il a utilisé les toilettes de l'école vu le côté pressant de son envie en arrivant à la maison...
Pour résumer, ce midi, le fripon monsieur "NON, NON, ET NON !" des derniers jours - devenu grand puisque écolier - était redevenu l'adorable monsieur "oui" souriant... en plus bavard... Pourvu que ça dure !
PS : une pensée pour Matt, le e-copain juinou de Silas qui faisait sa première rentrée ce matin également et pour mon e-copine Cian qui elle, faisait sa rentrée de maîtresse, ainsi qu'un grand merci pour les petits messages (gommette qui envoie un bisou à Karen et à Cian), les comms d'ici et les coups de fil !